Vignette d'ADos

Publié le par AΨN

Pourtant le temps est là, mais il me regarde et moi avec…Ce temps, c’est bien lui qui …


Les groupes d’enfants et adolescents. Une pratique envahissante en résonnance, une clinique plurielle, éprouver l’enveloppe groupale dans sa fonction de limitation. 

La vie change comme on change de lunettes. Je suis passé aux verres progressifs et je découvre une nouvelle vision de l(m)a vie. J’ai tendance au début à perdre la tête, les sensations sont en effet étranges, mais la finalité est plus nette. Et si quelque fois le changement d’angle ou d’appareil de vision permettait le changement, donc la thérapie ? Les systémiciens ont théorisé un peu la dessus je crois, déjà, autour des psychoses. 

Oui, cela fait longtemps que le temps s’écoule entre mes mains, entre mes pensées et mes inactions. Je sais aussi que je n’y fais rien. C‘est ainsi, je névrose comme je peux…Juste raté, j’attendais un coup fil important, au portable. Mardi ma femme m’a dit que vous étiez au fixe. Elle, ne savait plus ou pas ce que j’organisais. Ces derniers jours lui furent difficiles, elle vient de perdre son frère. Il s’en est allé d’un cancer du foie. Nous terminons cette course au temps entre Lyon et Sainté d’aller retours incessants. 

Bref, la vie : la mort. Décès et des « je ne sais pas » ; les enfants grandissent alors que les adultes pâtissent. La vie est un Si, étrange. Est-ce la perte qui perdure ? 
J’attendais, comme j’attends…comme si Moïse devait revenir ! Alors qu’il a été Oedipe et plus avant Akhenaton, dit-on. C’est douloureux…j’ai le corps courbaturé et contusionné. J’ai fais une chute de moto, sans casque et sans conscience. L’ambiance est douloureuse aussi au domicile, ma femme est triste et inconsolable. Et pourtant le semblant reprend place, nous nous levons tous les matins pour nous rendre au travail, comme des machines qui recherchent des bouts d’humanité. A quoi ça tient, à quoi tenons-nous ?

J’ai cherché un peu de paix du côté de Seconde Life et puis je me suis en allé encore dans mes errances sur la toile. C’et la vie qui est triste avec les souffrances béantes de l’enfance, de chacun. Bon, et ma psyché se traine au rythme rendu difficile de mon corps, mes cervicales ne retiennent plus ma tête. 


Un ado de 14ans sur le départ, me disait au revoir et me demandait si je ne pouvais pas encore le suivre 16ans. Il souhaitait en fait, que l’on puisse continuer à se voir régulièrement jusqu’à ses 16ans, soit encore d’eux en semble.

Et ces autres ados, qui pestent, refusent et/ou insultent avant de venir seul ou dans le collectif. Une fois en face à face, face à eux-mêmes, ils ne disent plus grand-chose que du semblant. L'on sens et perçois cette distance à franchir avant que de se laisser à dire "2 mèmes". Pour les plus jeunes, la médiation les y invite (pâte à modeler, dessin ou autres jeux), pour les entre deux, les ados (entre enfant et adulte, entre psychose et névrose, entre 2 mèmes), c’est plus complexe. Le jeu, ils disent ne plus en avoir besoin, ça n’est plus de leur âge pensent-ils. Le papier dessin ou écriture, non dupent errant ils n’y sont pas encore en corps rendu… C’est bien une question de corps les concernant, j’en prends conscience en l’écrivant, le jus de mot m’y aidant. 

Càd qu’ils veulent venir sans venir, les 2. Ils veulent venir sans qu’il soit dit qu’ils le veuille, venir, venir dire. Ils veulent être, sans dire et sans l’aide, sans l’autre. C’est un jeu comme cela de miroir d’écho, de reflet de même, même, identique, identitaire, la figure du double et son reflet. Ils nous emportent dans ce mouvement sans fin réelle presque vers leur propre faim. 

 



Publié dans Vignette clinique

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